Sri Lanka

Le Sri Lanka c’est la petite larme qui ponctue le Sud-Est de l’Inde, aux portes du golf du Bengal… une terre de saveurs, de senteurs, de surprises et de civilisations grandioses.

Nous y avons arpenté les cités antiques d’Anuradhapura et de Polonnaruwa… déambulant pendant des heures à vélo et à pied entre les vestiges bouddhistes, les statues gigantesques, les temples ancestraux, les ruines finement décorées et les fabuleux stupas. Chaque endroit nous invite à contempler les traces d’une civilisation qui nous était totalement inconnue, à prendre le temps, à laisser défiler la vie et voir les sri lankais venir prier et se recueillir. Les sites sont encore très animés et la ferveur est présente… les moines de tout âge et leur toge orange ou lie-de-vin animent les allées et les placettes des monastères. Les offrandes sont déposées tout au long de la journée sur les autels devant des bouddhas couchés, des bouddhas assis, des bouddhas debout, des vieux, des neufs, des petits, des géants, des dorés, des roses,… Les couleurs se multiplient comme autant d’ornement sur les alignements de statues, les plafonds, les murs…

Le rocher mystique et mythique de Sigiriya s’est dévoilé à nous malgré la pluie et les intempéries. La vue sur ce gros caillou qui s’élève au dessus de la forêt est surréaliste.

Nous avons pris le train, roulé en tuk-tuk, loué un scooter, voyagé en bus. Nous avons parcouru des kilomètres pour aller sentir les champs de thé, admirer sur les hauteur de Haputale les collines recouvertes d’une toison verte à perte de vue, faire un salut à la statue de Monsieur Lipton assis sur son banc et échanger quelques mots avec les cueilleuses qui étêtent les petits arbustes inlassablement.

Nous avons goutté les plats épicés, mangé végétarien pendant presque tout le séjour, bu du thé vert, du thé noir et le succulent et subtil thé blanc.

Et puis, il y a la mer… qui nous fait rencontrer ces pêcheurs… alignés de part et d’autre d’un axe imaginaire face à la grande étendue bleue remontant d’immenses filets dans une litanie bien rythmée et des gestes bien rodés. Le travail ne paye pas toujours et la joie n’est pas toujours au rendez-vous… parfois les filets sont vides. On fait une sortie inoubliable dans l’océan indien qui nous amène au plus proche d’une flopée de dauphins. Les pêcheurs nous avait avertis qu’ils ne les trouvaient pas à tous les coups. On nous explique que les dauphins suivent les bancs de poissons, que les pêcheurs suivent les dauphins pour trouver le poisson, donc que les touristes doivent suivre les pêcheurs pour trouver les dauphins. Par chance et au bout d’une bonne heure de navigation, nous les voyons… sensation indescriptible, incrédulité et yeux écarquillés devant ce spectacle… des dauphins par dizaine tracent dans l’eau aux abords du bateau, virevoltant à nos cotés comme dans une chorégraphie improvisée. De quoi clore en beauté ce voyage sur cette petite île pleine de surprise que nous avons à peine effleurée.