NATURE
4h
Notre région / Entre Prov. et Luberon
Automne
Soleil
Points d’intérêts :
• Forêts de pins • Ocres rouges et jaunes • Land Art • Lieu insolite
Ce que l’on a découvert :
♥ Une forêt de pins dense
♥ Des couleurs dignes des ocres du Roussillon ou du colorado provençal de Rustrel
♥ Un corridor de Land Art
♥ Des galeries souterraines de terre jaune
L’escapade
Nous sommes un peu perdus dans une forêt de pins… suivant un sentier très incertain. Il n’y a pas de marques, pas de panneaux, juste quelques traces de pas sur un sol rouge. Quelques jours plus tôt, Nat a repéré sur le net une curiosité : un site d’ocre hors des sentiers battus. On a juste un point approximatif sur gmaps. Par chance, lorsque l’on passe près d’un vignoble à l’orée de la forêt, un vieil homme taille ses sarments.
_ Bonjour Monsieur. On cherche les ocres. C’est bien par ici ? Lui demandons-nous après 2 ou 3 allers-retours « sans issues » sur des petits sentiers.
_ Oui c’est par là-bas, nous pointe t-il d’un geste très large et approximatif. Il y a un passage au bout du chemin, après il faut suivre les traces.
C’est ce que l’on fait depuis maintenant une bonne demi-heure, nous retournant de temps en temps pour être sûrs de pouvoir rebrousser chemin sans se perdre. C’est au moment où l’on pense avoir raté un embranchement que l’on découvre un sentier d’ocre entourés de murs de terre coloré percés de quelques alcoves minérales. Puis nous nous enfonçons entre deux remparts de terre rouge, c’est une invitation à avancer plus loin. Très vite on remarque que les parois ont été gravées et sculptées, parfois peintes… de prénoms, de cœurs mais aussi de quelques visages et symboles mystiques. La roche rouge est assez friable et offre un support parfait à quelques artistes plus ou moins inspirés. La lumière du soleil perce les feuillages au-dessus de nous et quelques rayons éclairent péniblement le petit vallon. L’ambiance est particulière, nous sommes seuls. C’est tranquille, inattendu et terriblement dépaysant. Nous passons un moment à traverser ce corridor, prenant le temps de détailler quelques « œuvres », de profiter du silence et du contraste des couleurs. Le goulet finit par disparaître et nous débouchons de l’autre côté, le sentier semble continuer, on le suit un peu machinalement. La couleur à nos pieds change pour passer du rouge à l’orange puis au jaune. Sur un relief, le sol a été creusé en galeries… des trous plongent sous la surface, sans doute une ancienne mine d’ocre exploitée par le village voisin. Bien sûr, tout semble abandonné depuis longtemps mais on peut quand même pénétrer dans quelques couloirs et observer le dégradé de jaunes des strates des parois.
Finalement le site n’est pas très grand et nous retrouvons la voiture assez facilement. Le vieux n’est plus dans son champ et nous sommes bien contents de l’avoir croisé « par hasard ». Sans lui, nous n’aurions peut-être jamais trouvé ce site qui nous laisse un curieux sentiment d’explorateurs alors que nos n’avons parcouru que 2 ou 3 kilomètres.










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