une petite fenêtre sur le monde,
Perdez-vous y gentillement
En 2018, du 11 mars au 27 mars, nous passons 16 jours sur l’île qui a vu naître Freddie Mercury au pays du « Hakuna matata » et du « Pole Pole ». Nous y découvrons un ancien comptoir de l’esclavagisme et une eau cristalline qui va et vient au rythme des marées.
Nos essentiels ou ce qui a touché à nos sens lors de ce voyage :
• Les femmes qui cultivent les algues ou qui cueillent les concombres de mer dans le lagon à marée basse • Les pêcheurs qui naviguent en dhows, pirogues traditionnelles à balancier et à voile à marée haute • La couleur féérique de l’océan indien quelque soit la marée • Regarder les jeunes s’élancer pour plonger dans quelques centimètres d’eau depuis le muret de la promenade de Stone Town face au soleil couchant puis aller se régaler à l’un des étals du Forodhani Garden • La bouleversante immersion dans le passé sombre et esclavagiste de cet ancien comptoir de commerce • Prendre le p’tit dej’ au Stone Town Café et commander un café aux épices avec un délicieux et somptueux gâteau coco et une salade de fruit exotique • Déambuler dans les ruelles de Stone Town, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO • Naviguer à bord d’un dhow sur le lagon pour aller faire du snorkelling • Marcher entre les oursins et les coraux géants dans quelques centimètres d’eau transparente
Zanzibar est un nom qui se prononce avec des étoiles dans les yeux… un archipel qui appelle à la rêverie, qui évoque des contrées lointaines sur les traces des explorateurs. C’est un petit paradis… aujourd’hui terre de lune de miel mais autrefois comptoir triste de l’esclavagisme. Nous y sommes allés hors saison… les jeunes mariés ne sont plus là et l’île est tranquille.
La mer ici nous offre deux visages…
Celui à marée haute est peint de toutes les nuances de bleus imaginables qui s’étalent sur la surface de l’océan indien et même celles que l’on n’imagine pas. L’eau… transparente, prend la couleur du sable blanc, parfois turquoise, indigo, émeraude, bleu marine… c’est un spectacle sans fin de la contempler. Nous avons vécu l’expérience unique de naviguer sur ce lagon dans une pirogue à balancier avec un pêcheur du coin. Il nous emmène jusqu’à la barrière de corail pour une séquence snorkeling comme dans un aquarium.
Et puis il y a le temps de la marée basse… l’eau laisse place à une vie animée. La silhouette des femmes qui pêchent le concombre de mer ou cultivent des algues sous un soleil de plomb, les pieds dans la vase ou dans le peu d’eau translucide restant, a quelque chose de surréaliste… on se croirait dans une peinture.
À Paje, nous passons quelques heures au Seaweed Center qui exploite et transforme sur place des algues en savons ou autres produits cosmétiques. Dans les nombreuses petites « seaweed farm » ou « fermes d’algue » de quelques mètres carrés, ce sont principalement les femmes qui sont à l’œuvre. Le travail est difficile et pénible. La réverbération du soleil sur les eaux est très forte, il faut être tantôt accroupie tantôt courbée tantôt assise, il faut porter des sacs lourds… mais cette activité assez récente leur procure une petite source de revenus. Les femmes nouent de jeunes pousses d’algues vertes, d’algues rouges ou d’algues marrons sur une petite cordelette tirée entre 2 piquets qu’il faut venir planter dans le sable dur. La culture d’algue ici est parfaite ; les eaux translucides de l’océan indien laissant passer beaucoup de lumière idéale pour la croissance des algues qui peuvent doubler de taille en une semaine.
L’île tanzanienne est toute petite. Nous avons pris le temps d’aller de plage en plage, de village de pêcheurs en village de pêcheurs, sans même faire le tour de l’île, préférant s’imprégner de chaque endroit, de chaque ambiance.
À Stone Town, nous avons suivis les traces des esclaves arrachés à leur terre pour le bien-être et les bénéfices de marchands arabes détestables ou d’occidentaux sans scrupules. La découverte des cellules dans lesquelles s’entassaient hommes, femmes et enfants fût en choc et nous a marqué… impossible de faire abstraction de cette histoire douloureuse ou de ne pas ressentir un mélange de colère, d’incompréhension et une terrible tristesse devant ces lieux où tant de vie ont été brisées au nom du profit, du pouvoir ou du progrès. Nous avons pas mal déambulé dans les rues défraîchies de « la ville de pierre », labyrinthe de ruelles pavées dans lesquelles se croisent piétons tranquilles, petits écoliers en uniformes au lourd cartable sur le dos, deux roues survoltés et bruyants ou mobylettes transportant toute la famille ou des montagnes de marchandises. La street-life des quartiers les plus animés est un spectacle en soi, un défilé incessant de silhouettes voilées, d’enfants en route pour l’école, de livreurs pressés et chargés, de vieux qui papotent. Le soir venu, tout le monde se retrouve sur le front de mer, pour aller manger sur un étal de street-food, contempler le coucher de soleil et encourager les jeunes téméraires qui plongent du haut de la promenade dans quelques centimètres d’eau.
Le temps s’écoule différemment ici et sur cette petite île, on a la sensation d’être un peu à l’écart du monde.
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