Mardi 08 octobre 2019
La nuit a été... mouvementée
D’habitude le vent se calme pendant la nuit. Cette fois ça été tout l’inverse… plus la nuit avançait, plus le vent redoublait d’intensité. Entre le bruit assourdissant et les secousses, impossible de trouver le sommeil.
— Fab, et si le vent poussait le combi dans l’eau ?!
— Fab, on est juste au dessus des grottes, si le sol s’écroulait ?!
— Fab, j’arrive pas à dormir !
Ah!!! Nat… ses peurs et son imaginations débordante… du pire !
Vers 1h du matin on décide de bouger.
On déplace les quelques trucs qui entravent le poste de pilotage et c’est parti pour la recherche d’un spot à l’abri du vent… conduire en pyjama c’est toujours rigolo… et c’est devenu régulier qu’au cours d’un trip en combi nous prenions le volant de nuit pour « fuir » quelque chose !
Phares 70’s en marche… qui éclairent juste ce qu’il nous faut pour rejoindre une crique plus au sud de l’île ! On va essayer de ne pas trop faire les difficile sur le choix de l’endroit ! On trouve assez vite un minuscule « parking » derrière une chapelle. C’est un peu plus à l’abri du vent mais c’est juste à côté de la route et il y a la vierge Marie et son petit hôtel juste en face du pare-brise… on ne le sent pas…
On repart en direction du nord, et prenons au hasard un chemin qui s’éloigne de la côte au milieu des carrières de tuf. Nous sommes presque de retour à notre spot initial mais on choisi un autre emplacement, moins près de l’eau car Nat a peur que le vent nous pousse à la mer. On se cale derrière un petit muret. Nous sentons encore les rafales mais nous sommes légèrement moins exposés ! Et on ne risque pas d’être poussés à l’eau !
Ça fait encore beaucoup du bruit mais au moins le combi et notre lit ne sont plus chahutés de gauche à droite à tout va…
Le tour de Favignana... de port en port
Aujourd’hui, on n’a pas vraiment de programme, si ce n’est celui de flâner sur l’île. Le vent toujours un peu présent a balayé les nuages et un splendide ciel bleu nous accompagne.
Nous passons un moment sur le port de pêche de Favignana, la ville principale du même nom que l’île, à déambuler entre les filets, les nasses et les bouées entreposées directement sur les quais. C’est vraiment tranquille.
Puis direction le sud de l’île et le petit port de Punta Longa, sans doute l’un des sites les plus mignons que nous ayons vu depuis notre départ. Tout est joli ici. Les bateaux colorés semblent être des miniatures de chalutier, les maisons de pêcheurs aux façades banches s’alignent le long du port. L’eau translucide se teinte de vert, de turquoise et de tous les bleus. Le vent est le seul personnage qui anime le tout car il n’y a pas grand monde.
Nous continuons notre petite tournée pour aller tout à l’ouest, jusqu’à la pointe de Cala Grande, l’une des rares plages de sable. Forcément un complexe touristique s’est installé juste à côté. Mais en cette saison il est fermé. Nous marchons donc jusqu’à l’extrémité d’un ponton de béton qui s’avance dans la mer. Un ou deux voiliers ont jeté l’ancre au loin, un baigneur se chauffe avant de rentrer dans l’eau et sur le chemin nous croisons un joli chat noir joueur qui nous suit pendant un bon moment.
En face il y a l’île de Marettimo et un peu plus loin la Tunisie et les côtes africaines.
On boucle notre tour en revenant sur l’est de l’île où nous tombons sur un site qui nous interpelle par son immensité.
Nous déambulons depuis les hauteurs des murs de pierres blanches qui se teintes joliment des couleurs chaudes de fin de journée On a pris un chemin un peu au hasard, les lieux sont abandonnés depuis longtemps mais c’est spectaculaire. C’est encore au pied de la Méditerranée. On aime ce genre d’endroit pour ce qui s’y dégage et espérons toujours trouver des traces qui nous apprendraient davantage sur l’histoire du lieu.
Nous aimons beaucoup cette petite île de Favignana. Il est agréable de la parcourir et de de suivre ses pistes délimitées par de jolis murets de pierre. On s’est laissé surprendre toute au long de notre tour de l’île par ses petits ports, ses paysages, ses reliefs ou ses couleurs.
Et pour conclure, on trouve un spot splendide pour passer la nuit : la crique de Cala Rotonda. Nous ne sommes qu’à quelques mètres de l’eau. Le coucher de soleil est superbe, un voilier s’est également calé dans la crique mais à part ses occupants nous sommes seuls. Ce soir le vent est tombé. La nuit sera douce sous un magnifique ciel étoilé. La lune va bientôt être toute ronde.
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