Mercredi 09 octobre 2019
Avant dernier matin
et toujours le même bonheur de se réveiller face à la mer.
Escapade sur la charmante île Levanzo
Ce matin, on rejoint le port avec Josy qu’on laissera là pour la journée. Une fois n’est pas coutume ! Nous allons prendre le bateau sans notre petit combi vw pour l’île Levanzo, la plus petite des 3 îles de l’archipel des Egades avec ses 5 km².
8h45. Embarquement à bord d’un hydrofoil qui sort littéralement de l’eau lorsqu’il accélère. C’est assez impressionnant. Il est 9h lorsque l’on accoste dans un minuscule port après seulement 15 minutes de navigation. Nous sommes subjugués par les couleurs de l’eau et avons l’impression de débarquer sur une île grecque. On adore ! Et en plus nous sommes les seuls touristes à débarquer.
Nous prévoyons de ne rester qu’une petite demi-journée ici… le temps de marcher un peu et surtout de profiter de quelques criques abritées et préservées pour aller faire un peu de snorkeling.
Mais d’abord café ! Une petite terrasse, juste à la sortie du bateau nous fait de l’oeil. On s’installe quelques minutes pour siroter un ristretto juste au dessus de l’eau. Cela ne fait que trois minutes que nous sommes là et c’est déjà notre premier coup de cœur. En plus on nous dit qu’il y a des viennoiseries ce matin. On ne pouvait pas rêver mieux dans ce décor de rêve.
— C’est trop bôôôôôôôôô ! Ne cesse de répéter Nat. On pourrait rester là toute la journée ?!
On se motive quand même pour aller marcher… nous n’avons pas pris les palmes et les tubas pour rien !
Nous partons par la droite. Fab a reperé tout à l’heure sur la carte la rando et le tour que nous allions faire.
Il n’y a pas de voiture sur l’île. Les seuls engins à moteur sont les bateaux qui tanguent gentiment dans l’anse bleue translucide devant nous, et un petit tracteur, quelques scooters et une méhari orange qui nous passe devant en direction du port.
Ce petit village qui nous charme tant se résume à une cinquantaine de maisons blanches regroupées face à la mer et constituant le seul lieu habité de l’île.
À 10h, nous sommes sur le sentier qui longe le littoral. Nous sommes berçés par le chant des oiseaux et la douce mélodie de la mer. Un pêcheur en bateau vient relever ses filets.
À 10h30 nous sommes à la Cala Minnola dans l’eau qui n’est pas très chaude. Quelques poissons nous font l’honneur de nager avec nous.
À peine trente minutes de baignade dans « l’aquarium » qu’il faudrait déjà penser à repartir dans l’autre sens pour aller choper le bateau du retour prévu pour midi environ. On change nos plans ! On va donc prendre notre temps, aller explorer un peu le reste de l’île et on ira manger au resto vers 13 ou 14h. On prendra le bateau retour en milieu d’après-midi.
Après la séance snorkeling , nous poursuivons notre balade vers une autre crique, la cala calcara.
Le passage pour retrouver le petit sentier de terre est très caillouteux. Des plantes vertes fluo arrivent à pousser dans ce décor minéral un peu hostile. Nous grimpons à travers une mer de pierres coupantes. Nous passons par une pinède qui nous offre ombre et fraîcheur qui sont les bienvenus. Puis, nous perdons la vue sur la mer et changeons de relief. C’est plus valloné, plus montagneux mais toujours aussi sec. La végétation nous donne parfois l’impression d’être dans le Sud de Madagascar. Nous ne croisons personne si ce n’est des petits lézards, quelques fleurs en fin de cycle de vie et de jolis petits bulbes violets symboles de l’automne.
Au bout d’une heure, nous trouvons un joli point de vue sur l’eau bleue. Avant de faire demi-tour, on explore un peu, poussés par l’envie de voir au plus près ces petites grottes ou cavités creusées dans la roche. L’île est réputé pour ses pétroglyphes mais nous n’aurons pas l’occasion d’aller les déchiffrer !
On prend les chemins de traverse pour revenir à l’embarcadère et sommes en 30 minutes environ sur les hauts du village. Nous n’étions pas prêts à cela : la vue sur la crique est magique et d’une beauté folle. Les couleurs de l’eau sont indescriptibles et ce petit village blanc perdu sur cette île et tourné vers la mer nous charme de nouveau. On ne va quand même pas partir tout de suite ! La redescente se fait au milieu de ruelles endormies et blanchies. Seuls quelques chatons ont le courage de vouloir venir jouer avec nous. On passe quand même valider les horaires du retour. Check ! Il y aura bien un autre bateau dans l’après-midi à 16h30.
À 13h30, on s’installe à la superbe terrasse du Ristorante Romano dans un cadre idyllique… face aux turquoises de la mer, au milieu d’une belle décoration de mosaïque ayant pour thème la pêche et la mer. Les trois tables occupées le sont par des français (forcément). On se régale de pasta.
Puis, en attendant l’arrivée du bateau, on prend le temps de prendre le temps, de flâner et de se laisser vivre… traînant dans le port et dans les ruelles du petit village. On va quand même voir où vont tous les gens qui ont débarqués et qui partent tous à gauche. Cela mène à des criques et plages notamment à celle de Faraglione à 15 minutes du centre où plusieurs corps allongés lézardent et se font bronzer. Nous allons jusqu’au niveau des deux gros rochers sortant de l’eau et surplombant les plages de sable fin.
Puis c’est le retour sur Favignana à bord du « RER de la mer ». Les sièges sont dignes d’un salon des années 60. Nous sommes toujours surpris de voir le bateau glisser sur l’eau. Ca va vite. À 16h45 nous sommes à Favignana.
Une dernière exploration !
Ce soir c’est notre dernière nuit en Sicile… Même si nous avons fait beaucoup de choses et que nous avons l’impression d’être partis depuis longtemps, nous n’avons pas vraiment envie de rentrer.
À la sortie du bateau, Nat s’arrête devant une carte touristique qui indique les principaux attraits de la petite île.
— Fab vient on va voir les tuf ici
On a encore quelques heures devant nous. Ni une ni deux, nous retrouvons Josy et on part direction la scala Cavallo et de sa grotte. En quelques tours de roue et 15 minutes après, nous sommes au petit parking du site qui se « visite ». On peut enfin explorer par l’intérieur ces anciennes carrières de tuf et marcher au fond de celles-ci. Nous ne les avions vu que depuis le haut pour l’instant. Et bien d’en bas, c’est aussi très impressionnant ! La roche était extraite pour fournir l’Italie et l’Afrique. Les traits de scie sont encore bien visibles. Avec le lumière du soir, l’ambiance est vraiment particulière.
Dernière soirée sicilienne !
Avant de rejoindre « notre » petite crique pour la nuit, nous repassons par le centre-ville de Favignana que nous n’avons pas encore eu l’occasion de visiter. On hésite à se faire un resto pour ce soir ou à profiter d’une dernière soirée en pleine nature.
Notre déambulation nous amène à prendre des arrancinis et autres trucs chez un traiteur. On les mangera face à la mer, sous la lune grossissante dans Josy.
Nous sommes sur la petite piste de terre au milieu des murets de pierre quand le soleil rouge incandescent nous tire sa révérence. Nous nous arrêtons pour profiter pleinement de ce moment.
18h45. Nous arrivons à la Cala Rotonda. Le voilier d’hier est encore là. Ce soir il n’y a presque plus de vent et le ciel est dégagé. C’est trop tard pour le coucher de soleil, mais la nuit étoilée est superbe.
On a encore attendu le dernier moment pour écrire nos quelques cartes postales. Mais nous tenons à cette tradition ! Ça fait toujours plaisir d’en recevoir une !
Fab écrit le carnet de route pendant que Nat se lave les cheveux dehors sous les premières étoiles, à la douche solaire.
— Ahhhhhhhhh !!!! s’écrit Nat.
Elle a cru voir quelqu’un dans la nuit… ce n’était qu’un petit chat en balade.
Puis on prend une petite heure pour étudier et élaborer un petit programme pour la journée de demain. On doit prendre le ferry à 18h à Trapani, ce qui nous laisse encore toute la journée de demain pour profiter.
— J’aimerai bien aller au port le matin voir l’animation et le retour des pêcheur !
— Oui on fera ça à la sortie du bateau !