une petite fenêtre sur le monde,
Perdez-vous y gentillement
Jeudi 10 octobre 2019
7h30. Nous nous réveillons à peu près en même temps que le lever du jour. La baie est superbe. Le clapotis de l’eau est apaisant. Tout est encore éteint dans le voilier qui mouille dans la petite anse. On profite de ces instants de tranquillité avec délectation… dans quelques heures non serons sur le bateau du retour. P’tit déj’ face à la mer seuls au monde… hormis le pêcheur en fiat panda que l’on a entendu passer ce matin. Le ciel est dégagé et il n’y a plus un brin de vent.
Il nous faut à peine 10 minutes pour rejoindre le port. Il y a déjà pas mal d’animation. Les petits pêcheurs s’activent et il y a la queue pour le ferry en direction de Trapani… c’est celui que nous devons prendre.
8h30. C’est le bazar sur le quai d’embarquement. Il y a des voitures dans tous les sens. Le bateau s’appelle Simone Martini et on se dit que peut-être tout le monde est déjà saoul. Les « dockers » donnent des informations contradictoires mais on finit par comprendre qu’il faut grimper en marche arrière et que les passagers doivent monter à pied. Fab qui entame un demi-tour laborieux sur le quai se fait engueuler par un gars dans sa grosse voiture noire sans vraiment comprendre pourquoi, et au final celui-ci ne prendra pas le bateau ! Après quelques minutes de flottement et de labeur, la cale du bateau se referme et nous partons.
La première chose que nous découvrons en approchant du port de Trapani, c’est cet énorme paquebot de croisière. Il cache une bonne partie de la ville et s’élève bien plus haut que les bâtiments qui font face à la mer. C’est impressionnant, on imagine déjà la ville plein de têtes grises et de touristes.
9h45. Il n’est pas trop tard pour aller au marché aux poissons qui se tient chaque matin. À peine débarqués, nous rejoignons le quartier du port de pêche situé à quelques tours de roues de là. Il y a encore pas mal d’animation, mais on ne comprend pas trop ce qu’il se passe. Il y a des attroupements d’hommes sur les trottoirs, agglutinés en grappe, ça parle fort et ça gesticule.
— Mais qu’est-ce qu’ils font ???
Et bien ils font le marché pardi ! Les voitures sont des stands et les vendeurs de légumes ouvrent leur coffre pour présenter la marchandise. Pas besoin de décharger ! On trouve ainsi, déposés en vrac à l’arrière de quelques voitures : des aubergines, du piment, des poivrons, de l’ail, des oignons, etc. On voit un petit monsieur qui vend des œufs et des bulots dans une Fiat cinquecento et un autre qui a transformé le coffre de sa voiture en glacière qui maintient au frais quelques poissons avec de la glace !!! On adore !
Sur l’eau, chalutiers, fileyeurs, petits bateau de plaisance, zodiaques ou barques colorent le paysage. Sur les quais du port c’est l’effervescence. Certains pêcheurs vendent directement leur prise du jour à l’arrière du bateau (décidément c’est un style de vie ici!). Un grand filet est en train d’être déchargé à l’aide d’une petite grue. Un vieux monsieur reprise son immense filet. Un autre groupe de travailleurs décharge un camion de centaines de cagettes vides qu’ils mettent à l’intérieur d’un chalutier. Il y a pas mal de badauds (dont nous) qui les regardent travailler, des copains, des vieux du coin, des cliens, les autres pécheurs et quelques touristes. C’est très animé et nous passons un long moment à observer la vie de ces marins. On finit par suivre une caisse de crevettes jusque dans les halles qui ne sont qu’à une petite centaine de mètre. On peut dire sans trop se tromper que les produits sont frais ! Les stands sont encore assez bien fournis : dorades, sardines, calamars, crevettes, et même quelques raies.
On adore ces ambiances un peu festive des marchés aux poissons. Les étals se vident petit à petit et les hommes de la mer commencent à ranger, à discuter… ça sent la fin de journée pour eux.
On termine notre escapade dans un petit café qui fait face au port. La terrasse est bondée et les croissants au chocolat sont délicieux. Avec le soleil et sans le vent c’est parfait !
— Fab je t’emmène faire un pt’it tour dans ma nouvelle voiture ?!
On hésite à ramener une magnifique Fiat 500. On adore ces pots de yaourt colorés… et pas besoin de beaucoup de place pour la garer !
Avant de remonter dans Josy, on fait le plein d’énormes aubergines, d’olives et de pasta à l’épicerie du coin.
Il n’est pas loin de midi lorsque nous reprenons la direction du centre-ville. Nous visitons rapidement la superbe Cathédrale San Lorenzo avec son style baroque et ses colonnes Toscane, puis passons par quelques boutiques de créateur pour acheter des céramiques colorées avant de rejoindre notre petit resto fétiche du premier jour pour un dernier petit couscous de poisson. La terrasse est pleine mais il y a deux places dans la minuscule salle. Nous sommes installés juste devant la vitre qui nous sépare de la cuisine. On voit nos plats se préparer en live… et comme le premier jour, c’est délicieux et pas trop cher.
Le ferry doit partir à 18h. Il est donc encore assez tôt et on a le temps de passer au supermarché pour acheter un peu de vin et du thon qui est un peu la spécialité d’ici. C’est aussi l’un des gros avantages de bouger en combi vw, on peut ramener plein de choses locales ! On fait donc le plein de produits typiques et comme on est des gourmands et bien y’a pas mal de pâtes ! Même si quand on les cuisinera à la maison, elles n’auront pas le même goût que ici !
Il ne nous reste que quelques heures en Sicile. On en profite pour faire une petite escapade dans les salines de Trapani. C’est juste à côté et de toute façon le bateau sur lequel nous devons embarquer en fin d ‘après-midi n’est pas encore arrivé à quai. On apprécie une dernière fois ce paysage si particulier, avec ces perceptives immenses simplement ponctuées par quelques moulins. Le soleil brille et il y a une petite brise, on savoure…
On repasse une dernière fois en ville en quête de quelques arancini qui constitueront notre repas du soir sur la bateau. Puis direction le port d’embarquement. À un moment, il faut bien partir ! Nous sommes les derniers dans la file d’attente. Il faut déjà monter à bord, on n’a pas vraiment envie mais on a bien profité. Les portes se ferment juste derrière nous.
Quand le soleil nous offre un magnifique coucher pour clôturer cette dernière journée, nous sommes déjà en mer… et même si il reste 36 heures de voyage, la Sicile est déjà derrière nous…
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