Vendredi 04 octobre 2019
Nuit Agitée et réveil mouvementé (bis) !
Cette nuit, dans notre combi vw bien calé sur les hauteurs du parc naturel des Madonies, nous avons encore subit le vent et l’orage. C’était un peu moins fort qu’hier ou peut-être que nous nous sommes habitués… et ce matin vers 6h45, une Fiat Panda, 2 Fiat Panda , 3 Fiat Panda, etc… etc… puis « Eh Gino !…. Eh Tonio !….Ciao Isabella ! ». Les revoilà, ils sont tous là ! Ce sont les grandes manœuvres du matin à la campagne ! Ça rigole, ça interpelle, ça sort les outils… comme la veille on regarde par la fenêtre, sirotant la tisane du matin en pyjama, observant l’animation dehors. C’est presque devenu un rituel du matin.
Même pas eu besoin de mettre le réveil !
Du coup, nous prenons la route tôt, dans la fraîcheur, emmitouflés dans nos vêtements, attaquant la longue descente jusqu’à la côte Sud, direction Agrigente.
La grande descente vers Agrigente et des bruits étranges
7h20. On descend doucement de la montagne (pas à cheval). Il n’y a pas grand monde sur la route et nous rejoignons assez vite l’autoroute. Le soleil est encore bas. L’ombre du combi vw s’étire sur le goudron… le ciel est bleu, les couleurs sont superbes. Nous traversons des reliefs couverts par une végétation d’un vert tout doux, le tout est baigné dans les lumières contrastées chaudes et orangées du matin… c’est trop beau !!! (spoiler alerte : ça sera le terme de la journée !)
La route qui serpente à travers ce splendide paysage est ce que l’on a appelé une route suspendue, c’est à dire un pont géant qui n’enjambe presque rien, si ce n’est des cultures et des champs. Certaines sections de plusieurs kilomètres ne touchent pas le sol et quand on roule sur un pont, ça fait… « Tadam…. Tadam…. Tadam…..Tadam » pendant plusieurs minutes. On a l’impression d’être dans un train. C’est qu’ils ne rigolent avec les joints de dilatation les siciliens ! La route est découpée tous les 30 mètres environ. Dans la descente Josy roule bien (100km/h !! youhou!!!) mais avec ce revêtement, ça secoue et c’est bruyant… bref c’est chiant. Et puis, après une petite heure et quelques 50 kilomètres, on commence à entendre un « tadam.cling…..tadam.cling…..tadam.cling…..tadam.cling ».
— Je crois bien qu’il va falloir faire une pause !
Pas de chance ! Nous arrivons au niveau de Caltanisseta où la route est en travaux. Pas moyen de s’arrêter sur le bas côté. On ne veut pas s’engager en ville qui est pourtant toute proche mais qui semble grande. Et là presque miraculeusement, une guinguette sur le côté… petit parking, petit arrêt café, c’est parfait ! Fab checke le combi. Rien de méchant ! C’est une tige du pédalier qui a pris du jeu… sans doute un peu de rouille qui est partie avec les chocs répétés de la route : un peu de graisse et ça repart (sans le cling)!
La vallée des Temples (C'est trop bôôô)
À 10h, nous sommes sur le parking de la fameuse Vallée des temples. Ce site accueille un ensemble de temples grecs parmi les mieux conservés au monde. Pas moins de huit édifices sont réunis sur quelques centaines de mètres. Il y a aussi des nécropoles, des vestiges d’habitations et un musée archéologique. Bref de quoi nous occuper quelques heures !
C’est encore tôt, donc nous ne sommes pas très nombreux sur le site. Nous allons de temple en temple. Certains sont presque intacts ! Nous prenons le temps de lire les panneaux d’explication qui sont détaillés et en français ! Nous tentons de nous mettre dans la peau d’un grec d’avant J.C. C’est grandiose, le site nous enchante, c’est beau et majestueux. Les immeubles bétonnés de la ville d’Agrigente accrochés sur la colline au nord du site nous ramène à la réalité. Sensation étrange de deux civilisations qui se font face !


Des colonnes de toutes les tailles, des statues monumentales, le tout posé dans cette petite vallée sèche recouvertes de quelques oliviers.
Chaque temple a son propre dieu : Heraclés, Zeus, Athena, Héra, Héphaïstos, ou Cætera (celui-ci n’est pas un dieu grec). La plupart ont presque 2500 ans.
Les touristes investissent les allées au fur et à mesure que la journée avance.



On termine par une visite rapide du musée archéologique (une bonne heure quand même !). La reconstruction d’une statue pilier d’une dizaine de mètre de haut exposée debout dans l’une de salle nous laisse bouche « béééé! ». Elles nous impressionnaient déjà lorsqu’on les a découvertes au sol !
Nous quittons le site après presque 5 heures de visite, c’est bien !!! On va aller prendre un bol d’air à la mer.







Scala dei Turchi, la déception !
On reprend la route, direction l’un des sites les plus photographié de Sicile ! La Scala dei Turchi qui est une curiosité géologique… une falaise de craie blanche façonnée par l’érosion qui plonge dans une mer turquoise. On a détesté… ne soyons pas si radicaux… nous n’avons pas aimé ! L’endroit se résume en une plage à touriste dominée en son bout par un grand escalier de roche blanche… tellement blindé que même si le site est beau, il s’est fait siphonner toute son énergie… on s’est senti mal tout de suite. Concours de selfies, attroupement, il y avait même des agents de l’office du tourisme pour « canaliser » les touristes et leur dire de ne pas dépasser la corde pour aller plus loin… il y a bien des pancartes explicatives mais elles ne servent à rien !






Park4Night indiquait un spot dodo dans les environs le long de la route mais nous n’avons qu’une envie : fuir !
Le point positif c’est que cela nous a motivé à pousser plus loin jusqu’au site archéologique d’Eraclea Minoa !
Soirée magique près du Capo Bianco ♥
À notre arrivée, vers 18h, il y quelques voitures, et un petit camping-car d’allemand. On trouve une place parfaite mais penchée au bout du parking. Plusieurs gros cailloux nous permettent de caler le combi à peu près droit. Après la cohue de la Scala dei Turchi, le site dominant la mer est parfait pour nous.
À peine 10 minutes que nous sommes là que nous nous engageons déjà sur le petit sentier qui part dans la pampa le long de la falaise.
La balade est magique. Les paysage commencent à revêtir leurs plus belles couleurs de fin de journée. On vise le Capo Bianco… une falaise de craie blanche façonnée par l’érosion qui plonge dans une mer turquoise là aussi. Nous sommes quasiment seuls… ici on entend seulement le bruit des vagues et du vent. Nat chantonne un « c’est trop beau ! » toutes les 2 minutes. Le coucher de soleil est… splendidement bôôô ! Le retour se fait au crépuscule. La lune est déjà haute. L’air est doux. La nature s’endort tout doucement.


Nous passons la nuit sur notre petit parking avec comme seul voisin le petit camion aménagé des allemands. Nous surplombons la mer. La nuit va être agréable avec le bruit des vagues qui viendra nous bercer.