une petite fenêtre sur le monde,
Perdez-vous y gentillement
Samedi 05 octobre 2019
Après une nuit tranquille sur notre petit parking, on s’installe pour le petit déj’ habituel en terrasse devant le combi. Ce n’est pas vraiment la pleine nature. Quelques voiture sont garées en haut du grand parking… sans doute les employés du site archéologique de Héracléa Minoa situé juste derrière nous. Mais nous faisons face à la mer et le bruit des vagues nous accompagne…
À peine installés et le café servi que nous voyons débarquer un renard ! Pas très farouche, celui-ci s’approche doucement de nous. Il est joli, il a l’air jeune et il nous fait le coup de la mignonnerie du regard. On ne craque pas et ne cédons pas à la tentation de lui donner à manger.
Il reste un moment avec nous à nous regarder un peu méfiant quand même, attendant que l’on partage notre repas. Il est sans doute habitué à venir réclamer quelques victuailles aux touristes de passage par ici. Il se désintéresse vite de nous lorsque nos voisins allemands qui viennent de s’installer pour le p’tit dej’ lui sorte une boîte de pâté en gloussant… c’est sûr c’est rigolo mais pas sûrs que ce soit une bonne idée ! En tout cas il se régale et mange tout.
Ce matin on décide de reprendre le chemin qui longe la crête jusqu’au Capo Bianco. Le site nous a vraiment plu hier et nous voulons voir la plage et les falaises de calcaire blanc sous le soleil et le ciel bleu. Pas de surprise, c’est toujours très beau ! La roche blanche plonge dans une forêt qui elle-même mène à la plage. Il ne nous faut que quelques minutes pour être en bas.
Nous rejoignons la petite plage de galets, coincée et nichée au creux de la falaise crayeuse. Une petite barque de pêcheur s’y trouve… échouée, encombrant le sol de quelques planches colorées et délavées, d’un vieux filet de pêche et de pas mal de détritus. Cela renforce encore un peu la sensation de bout de monde que procure cet endroit. Fab, qui a trouvé un sac, entreprend de ramasser les plastiques qui parsèment le rivage. On reste un moment à se balader, photographier et ramasser avant de remonter au combi, chargés de détritus, de photos et de la belle énergie du lieu.
Après avoir pris la route en direction de l’ouest, nous faisons escale à Sciaccia. C’est le deuxième plus grand port de pêche de l’île et la ville est célèbre pour son artisanat de céramique. Il est déjà midi. Nous trouvons une place pour nous garer au port qui est accolé à la vieille ville. Les bateaux des pêcheurs sont nombreux sur les quais. Quelques marins reprisent leur filets et nettoient leurs petits navires.
Notre idée est de trouver un resto à poissons frais. Vu l’emplacement nous n’aurons pas de mal. Dans notre recherche, nous tombons assez rapidement sur des escaliers hauts en couleurs et joliment décorés de carreaux en céramiques peints. On se laisse embarquer dans une déambulation riche en motifs représentant l’histoire et la vie de la ville avec un univers très tourné sur la mer et la pêche.
On dégotte notre bonheur assez vite à la Tratorria « Al Faro ». Sur de belles nappes blanches, dans une salle sans fenêtre d’une vieille maison du port, on nous serre un délicieux menu de poisson. C’est copieux et bon. Nous sommes parés pour une grande balade digestive !
On s’engage dans les ruelles qui montent dans la vieille ville, toujours attirés par les escaliers décorés de mosaïques et de petits carreaux de céramique finement peints. On se perd dans le quartier entre les maisons hautes, vieillottes et les anciennes demeures de la noblesse sicilienne. Certaines bâtisses ont des allures de palais abandonnés avec leurs façades baroques aux inspirations parfois arabe. On adore l’ambiance de ce petit centre un peu décrépi.
On finit par croiser des pas bleus peints sur le sol que l’on décide de suivre. Ceux-ci nous mènent de fresques en fresques. Génial ! On adore ce genre de surprise ! Des artistes de street-art ont recouvert quelques murs de peintures, de collages ou de mosaïques, on adore ! Une superbe manière de découvrir Sciacca et une partie de son histoire.
Entre son quartier arabe, son quartier juif, ses majestueuses façades baroques, ses grandissimes portes d’entrée, et les nombreux palais, nous nous émerveillons tout le long de notre promenade.
On termine la visite de la ville haute par un bel escalier en zig-zag qui redescend jusqu’au port où nous sommes garés
Il est déjà 17h lorsque nous reprenons le route.
Nous traçons toujours plus vers l’ouest pour rejoindre Selinonte. Après avoir fait quelques courses de vivres, nous décidons de pousser jusqu’au camping Hélios. La côte est de toute façon bien urbanisée et nous avons vraiment besoin d’une douche. Nous arrivons au camping vers 19h. Celui-ci ne paye pas de mine et est presque vide. Les emplacements sont sympas et la plage n’est qu’à quelques mètres. C’est déjà la fin de journée et à peine sommes nous garés que nous rejoignons la mer. Le soleil nous offre un joli spectacle lorsqu’il part se coucher. C’est hors saison donc nous ne sommes vraiment pas nombreux à profiter de la tranquillité de la plage. Des barques stockées là pour quelques mois sont ensablées. Le ciel se teinte de rose, d’orange et de rouge…
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