une petite fenêtre sur le monde,
Perdez-vous y gentillement
En 2020, en pleine crispation pré-Covid et au moment où chaque pays du monde se ferme sur lui-même, du 02 mars au 18 mars, nous passons 17 jours en roadtrip au Sultanat de Oman. Un véritable coup de foudre. On y perd tous nos codes. Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas été dépaysé à ce point là ! Nous y découvrons des grands espaces spectaculaires et des gorges intimistes.
Nos essentiels ou ce qui a touché à nos sens lors de ce voyage :
• Le marché aux chèvres et sa ronde de djellabas à Nizwa • La couleur bleue turquoise de la mer d’Arabie • Passer la nuit dans les Sugar Dunes et assister au somptueux coucher de soleil sur ses dunes de sable blanc • Rouler sur les longues routes droites qui traversent le désert et éviter les plaques de sable qui s’invitent sur le goudron • La grande mosquée du Sultan Qaboos à Mascate • Le bivouac comme art de vivre pour les omanais • La liberté de se poser où l’on veut dans la Nature pour dormir à la belle étoile • Marcher le long des canaux d’irrigation dans la fraîcheur des palmeraies • Explorer les ruines de vieilles kasbahs et de vieux villages abandonnés en terre • La visite du Fort de Bahla classée UNESCO • S’engouffrer dans les wadis et trouver la vasque d’eau pour une baignade • Le délicieux miel de dattes, un régal au p’tit dej
En ce début de mars 2020, c’est avec des masques bleus chirurgicaux achetés à la pharmacie du coin de la rue que nous décollons de Marseille… c’est étrange… ça questionne… une pandémie est en train de contaminer le monde entier depuis ce début d’année. Mais nous passerons 17 jours à Oman sans être inquiétés… quasiment seuls dans des paysages grandioses.
Le Sultanat d’Oman… un pays impossible à situer sur la carte du monde sans avoir eu l’idée d’y voyager. Découvrir ce pays c’est avant tout louer un véhicule… les transports en commun sont quasi inexistants, le pays est vaste. La nation est riche de pétrole même si elle est plus modeste que son voisin les Émirats-Arabes. Les omanais, bien qu’ils aient des mégalopoles modernes qui sortent de terre à vue d’œil, sont tournés vers la nature et attachés à leur patrimoine… à leur façon. Le week-end… dès le vendredi après le grand appel à la prière… c’est bivouac party, sortie en famille, campement au milieu du désert, au bord de la mer ou dans les wadis… les barbecues chauffent, les gens dorment à la belle étoile, jamais très loin de leur véhicule tout terrain. Du coup nous avons fait la même chose… tente dans le coffre, roulant de bivouac en bivouac à bord de notre « Big Jim » le plus petit des 4×4 que nous ayons trouvé, pour traverser le pays et atteindre quelques splendides sites sauvages.
Oman c’est un milieu naturel brut aux paysages magnifiques et spectaculaires. Il y a la lumière folle d’un coucher de soleil aux Sugar Dunes, étendue sans fin de sable blanc stoppée par la mer. Nous avons à peine effleuré le Rub Al Khali, un des plus grand désert et la plus grande étendue ininterrompue de sable au monde. Nous découvrons les wadis, gorges creusées dans la montagne par des cours d’eau, qui sont de véritables havres de fraîcheur et de végétation avec leurs rivières d’eau claire, leurs palmiers et leurs sentiers rocailleux… wadi Shab, wadi Bani Khalid, wadi Tanuf… chacun a son caractère propre. On s’est également perdu sur les hauteur du Jebel Shams, vertigineuses montagnes arides et austères aux pistes laborieuses où chèvres et moutons crapahutent joyeusement.
Nous avons aussi arpenter de vieilles « cités de terre ». Nous qui aimons tellement ce matériaux naturel, noble, lumineux, chaleureux…. avons pu déambuler pendant des heures au contact de cet élément Terre. À Oman, nombreux villages en adobe ont été abandonnés mais pas détruits, ce qui a constitué pour nous un formidable terrain de jeu pour les « urbexeurs » amateurs que nous sommes. C’est ainsi que nous explorons des quartiers entiers faits de pisé où les façades ornées et sculptées de motifs géométriques sont souvent décrépies et marquées par le passage du temps. Les épaisses et immenses portes en bois cérusées nous évoque l’Inde ou le temps des explorateurs et de la route de la soie…. déambuler dans ces ruelles vides, vagabonder au milieu d’anciennes arches de mosquées ou grimper les escaliers de terre des maisons à 2 ou 3 étages est un voyage dans le temps. On découvre parfois un vieux coran caché dans une alcove, des dattes séchées, des meubles abandonnés, des cahiers d’écolier ou de la vaisselle poussiéreuse.
Nous avons été émerveillés par le majestueux Fort de Bahla, immense et tout en terre, classé au patrimoine de l’UNESCO et édifié il y a plusieurs siècles de cela. La terre, ici aussi, est omniprésente mais en version luxueuse et non brute… Nous avons été enchantés par le château de Jabreen avec sa bibliothèque, ses salons, sa salle de Justice…. où nous sommes surpris de pouvoir nous asseoir sur les tapis pour profiter pleinement des lieux… pas de barrière, pas de gardien… nous sommes libres et respectueux de circuler dans ce monument d’une autre époque.
Enfin il y a Mascate, la capitale, et ses mosquées somptueuses, son opéra monumental, sa promenade de bord de mer tranquille sur la corniche, son marché aux poissons, son souk un peu vide en ce début de Covid. Il est d’ailleurs temps pour nous de rentrer car visiblement c’est la panique dans le monde… les tableaux d’affichage des aéroports sont rouges de partout « Cancelled ». Chance… notre avion n’est pas annulé.
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