A/R
14 KM
+ 178m
3h

7h pour nous
Sensations :
♥ Un voyage inattendu dans l’océan indien
♥ Le soleil qui chauffe la peau et le vent qui adoucit
♥ Le vertige au bord de la falaise
♥ La tranquillité
♥ L’odeur du foin fraichement coupé et celle d’oignon dans le bois de Cise
♥ Du vert, du bleu et les touches de rouge des coquelicots
Météo
Soleil et ciel bleu
Saison
Fin de printemps
Milieu naturel
Mer et falaises, prairie
Curiosités
Les falaises, un phoque !
Point de Départ
Mers-les-bains, Somme (80)
La BALADE
Nous entamons le sentier en partant vers le Nord. Il est 9h30, le ciel est bleu, il y a un peu de vent et le soleil illumine les prairies vertes. Le paysage est étrange. Nous traversons des pâturages de verdure, enchaînons les vallons et les petits dénivelés… ça ressemble à des champs en pleine campagne, à ceci près qu’à notre gauche, de l’autre coté du barbelé, il n’y plus rien. Juste une falaise qui plonge abruptement dans la mer et l’horizon qui s’ouvre sur une étendue bleue.
Nous arpentons plusieurs prairies cultivées fraîchement coupées… certains agriculteurs du coin ont fait les foins. Nous avançons de parcelle en parcelle en enjambant des escaliers de bois et les passages aménagés pour les randonneurs. Dès que l’occasion se présente, nous nous rapprochons du bord de la falaise pour regarder en bas. C’est vertigineux ! La marée est basse, l’eau ne vient pas jusqu’au pied des falaises, quelques mouettes volent en dessous de nous profitant des courants d’air chauds qui frappent les parois. En bas, la roche et l’eau offre un dégradé de couleurs spectaculaires, c’est beau !
Le chemin continue tout droit, suivant la trace de terre qui serpente à travers l’herbe presque trop verte fluo pour être réelle, et nous mène à l’orée du bois de Cise. Ça descend. Nous nous glissons à l’ombre des arbres par un sentier qui nous conduit jusqu’à un petit hameau inattendu. Des villas plus ou moins cossues, dans un style art-déco s’organisent autour d’une vallée qui plonge vers la mer. C’est tranquille, en bas du hameau, un long escalier de béton descend tout droit jusqu’à une plage de galets. En quelques minutes nous nous retrouvons au pied des falaise que nous avions longées par le haut jusqu’à maintenant et… surprise… c’est vertigineux de ce point de vue là aussi. Les parois verticales et blanches s’élancent vers le ciel sur des dizaines de mètres de hauteur, que ce soit en direction du nord ou du sud, on ne voit plus que ça.
Nous reprenons notre route pour dénicher un coin d’herbe en hauteur au bord d’un aplomb afin d’y pique-niquer. On trouve notre bonheur assez facilement, s’interrogeant quand même un peu sur la solidité de plateforme car nous avons lu des panneaux alertant sur l’érosion de la côte un peu plus tôt sur le chemin. Le coin est sublime. On installe nos fesses sur le confortable tapis d’herbe et sortons du sac les différentes tartinades et produits achetés ce matin au magasin bio. Nous prenons le temps de grignoter en observant la mer, les pâturages, les mouettes qui jouent avec le vent. Un bateau de pêche suivi par une horde de mouette fait son apparition au loin. Nat s’arme de son appareil photo et s’approche du bord. La marée est montante et l’eau arrive presque sous nos pieds maintenant. Tout un coup, Nat s’exclame « Mais il y a un phoque ! ». Pour une fois, ses yeux ou son imagination ne lui ont pas joué un tour… mais il faut qu’elle insiste car Fab croit qu’elle voit un caillou mais ce point noir dans l’eau est bel et bien un phoque qui passe en dessous de nous… juste au pied de notre point de vue, il navigue dans l’eau longeant la haute paroi de craie blanche. On l’observe plonger puis remonter avec un poisson dans la gueule, s’arrêter un peu à la surface de l’eau comme pour nous dire « Vous avez vu ! J’en ai eu un ! » puis repartir… nous n’en croyons pas nos yeux. Nous savions qu’il y avait des phoques mais à 65 kilomètres plus au nord dans la baie d’Authie et notamment à Berck-sur-Mer. Jamais nous aurions osé espérer en voir un en milieu naturel, tout seul et en train de chasser en plus !
Nous nous remettons en marche en direction d’Ault traversant de nouveaux champs et trouvant de nouveaux points de vue. Arrivés à quelques centaines de mètres en hauteur de la petite bourgade, nous décidons de rebrousser chemin. Il est déjà tard dans l’après midi. Visiter la ville ne nous dit rien et on voudrait plutôt prendre le temps de découvrir Mers-les-Bains après notre petite rando. Maintenant nous marchons avec le mer à notre droite, le soleil est toujours là, on sent bien que notre peau a rougi et le ciel est toujours d’un bleu immaculé. La mer est presque toute remontée, changeant la physionomie du paysage. Les falaises abruptes sont maintenant frappées par les vagues et l’eau turquoise offre un contraste plus saisissant avec les blancheurs de la roche. Par contre aucune trace de notre copain le phoque. Un troupeau de vaches nous oblige à faire un grand détour. Elle squattent le sentier qui traverse leur enclos et nous n’osons pas passer au milieu. Nous longeons le barbelé… en cas d’attaque nous passerons par dessous ! Nous faisons une nouvelle halte au bois de Cise, la mer plus haute a réduit la taille de la plage et l’ombre portée des falaises change radicalement l’ambiance. C’est l’heure de rentrer, nous avalons les derniers kilomètres bien plus vite qu’à l’aller pour retrouver la statue de la vierge qui marquait notre point de départ. Nous sommes couleur écrevisse car nous ne pensions pas prendre autant le soleil si haut dans l’hexagone, mais nous sommes enchantés de cette superbe balade… en plus « on a vu un phoque ! ».







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